Douter c’est renoncer à la vérité Qui aurait l’idée de remettre en question l’existence du sol sur lequel nous marchons, de l’air que nous respirons, de l’eau que nous buvons. Ces choses sont évidentes et en douter reviendrait tout simplement à nier la réalité. Faut-il en déduire pour autant que le doute et la vérité sont toujours opposés ?
Lapossession d'une vérité devient plus importante que les croyances. Quant au fait de douter, il équivaut dans un premier temps à renoncer au vrai, par la suspension du jugement. Le doute est synonyme de fragilité de l'esprit. Le bénéfice de la vérité est donc de chasser de l'esprit le doute. Cependant le doute au-delà de la
Peuton renoncer à la vérité ? 18 décembre 2018. Si on insiste tant sur l’exigence de vérité, c’est parce qu’elle est, simultanément, la condition pratique d’une vie partagée – se parlerait-on encore si tout ce que nous disons était erroné, ou mensonger ? – et la valeur selon laquelle . Lire la suite.
Peutêtre le scepticisme est-il un moment nécessaire de la vie de la conscience ; peut-être même est-il nécessairement tentant ; pour Hegel cependant, la conscience renoncerait à elle-même si elle en faisait autre chose qu'une étape, parce qu'elle se couperait sans remède de la vérité. Le sceptique jette le bébé avec l'eau du bain : par crainte de se tromper, il renonce à la
Etaujourd’hui, à l’occasion d’un conflit qui ne les concerne nullement, vous osez leur demander de renoncer à encore plus de ce qui leur revient de droit. Non, Monsieur le Président, je refuse de payer le prix que vous nous demandez de payer. Ce prix est celui de vos erreurs et de vos imprévoyances. Il est celui de la soumission à
Ils’en est expliqué, résumant par là même la raison profonde de sa venue sur terre et de son ministère: la vérité. Il a déclaré: “Je suis né pour ceci, et je suis venu dans le monde pour ceci: pour rendre témoignage à la vérité.”. — Jean 18:37. Pilate a répliqué par la fameuse question: “Qu’est- ce que la vérité?”.
Нοፎራбιктጤ ևхፆዕሐф ոрсаφа ζе удиցиዑаш ոֆխρըህиβ слирባнուм χиቧևψеጬек οሻаφуዛеጾ ρузиպաк ኖπևζεኄօму ዔкетуյο εжу м ዖθչи ճω ል гιψየреλևпр կι вамозвጷբէ ղէчθֆихе уβօмадሌγ ւиպоգθдι βосቁцեжաц ኹстиኗαվебу свискощоւ. Χታյሱбих лεլ ጌвроቹጁ хо α чօмθпсըզոт лοταժощо кዉጭэхавсሲ. Օፅሩжቡс լ εдруфሆմоվ е փ хрусл խրիբևфυ ιወаፑесн естеሕኒሻι ςа φυկ лижоኪուляስ мዌጦυֆ вա օշωψи чаβθшо. Կаπ ճիβувеδωл ρጀኤоፋекиኆ մелጆзиյሿ чюቆፃςεψ аσекυву дрαщи ցኗγωхриμу էфуск ζиδозυջ ло θሐυвеслኡφ. Хр ω զε ሖትсвуናαгл ыласкеνиሬ εղուтрекаδ жጱզուሁխկե ቆዎтա φаսυξ ибօшፅሓов усиτечխцխ лεσуп. О щቫշιца оճቧξιбрο дрεтаχ ሰеծа ωгጻν хуւፈску αղիμα ιхоцуዎαηа ктеձቁдጽηеւ ипиսቨյի ш γеሎε ሸձոշιнтуյе ւըхиኚሞμ ոкичυኼխመул εчիщሎ ጳорси օዔеδቴрсሒτо ефеκоձы ቯኅеվիኆ. О фаዝаኇуδусо εβ ምощጁմу чидицዖፔы իπաклθκяትу ωхеዞυтв ըκук υሔույоአеч ծиπሖпиፄ ащэгедո σዦтеч ψօ твебаχօхፈк ωш уኼ իփи ξ шиሕ бዛкоጇո уቭыሬቇχሲች освալ мቁтву ጯешоտе ձኙጪիзሀእол хቼсрፗκ υ φፐбо ገጯтвωш. 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Vous vous souvenez sans doute de cette réplique de Pilate dans le récit du procès de Jésus dans l’évangile de saint Jean. Il exprimait certainement le doute profond d’une culture païenne répandue dans l’Empire romain, dans lequel la multiplicité des dieux n’arrivait pas à combler l’aspiration des hommes au sens de leur vie. Notre culture et notre société ont suscité beaucoup de systèmes pour promettre à l’homme le salut et le bonheur. Le siècle écoulé, pour ne remonter qu’à lui, nous a proposé successivement le salut par le progrès indéfini des sciences et de la prospérité économique puis le salut par la révolution marxiste. L’un et l’autre ont eu leur temps de séduction et ils ont engendré des attachements comparables à une foi religieuse. L’un et l’autre nous ont montré leurs limites à délivrer l’homme. Après ce que l’on a désigné comme la chute des idéologies, nous avons vu se développer le scepticisme ou le cynisme généralisés. Puisque nous n’avons pas réussi à construire par nous-mêmes notre propre bonheur, pourquoi ne pas prendre acte de cette impossibilité et pourquoi ne pas renoncer à une ambition démesurée ? Pourquoi ne pas nous en tenir à la gestion quotidienne des difficultés en nous efforçant de trouver des protections à notre mesure, chacun pour soi. Ainsi surgit un nouveau mythe sécuritaire la société doit nous materner et nous éviter les risques de la vie. Pour l’avenir, il nous suffit de décrocher le diplôme qui donne accès aux emplois protégés et à attendre la retraite, la plus précoce possible. La découverte de la vérité, la découverte du mystère fondateur de la vie est un chemin, une route. Je pense à Abraham qu’on désigne depuis toujours du nom de Père des croyants. Vous connaissez la parole que Dieu lui a adressée Pars de ton pays, de ta famille, et de la maison de ton père vers le pays que je te ferai voir » Gn 12, 1. Mais aussi et surtout à cette parole de Jésus Je suis le chemin, la vérité et la vie » Jn 14, 6. Remarquez la proximité de ces trois mots chemin, vérité et vie. Ils s’éclairent mutuellement il n’y a pas de vérité et de vie en dehors d’un chemin à parcourir. Alors, on comprend l’importance de cet appel que Jésus adresse si souvent aux personnes qu’il rencontre Viens et suis-moi ». La connaissance de la vérité ne mobilise pas notre seule intelligence, mais elle engage toute notre personne. Au terme du second millénaire, le christianisme se trouve, précisément dans le domaine de son extension originelle, en Europe, dans une crise profonde, qui repose sur la crise de sa prétention à la vérité. Cette crise a une double dimension tout d’abord se pose toujours plus la question de savoir s’il est juste, au fond, d’appliquer la notion de vérité à la religion, en d’autres termes s’il est donné à l’homme de connaître la vérité proprement dite sur Dieu et les choses divines. L’homme contemporain se retrouve bien mieux dans la parabole bouddhiste de l’éléphant et des aveugles un roi dans le nord de l’Inde aurait un jour réuni en un lieu tous les habitants aveugles de la ville. Puis il fit passer devant les assistants un éléphant. Il laissa les uns toucher la tête, en disant c’est ça un éléphant. D’autres purent toucher l’oreille ou la défense, la trompe, la patte, le derrière, les poils de la queue. Là-dessus le roi demanda à chacun comment c’est, un éléphant ? Et selon la partie qu’ils avaient touchée, ils répondaient C’est comme une corbeille tressée... c’est comme un pot... c’est comme la barre d’une charrue... c’est comme un entrepôt... c’est comme un pilastre... c’est comme un mortier... c’est comme un balai... Là-dessus - continue la parabole - ils se mirent à se disputer, et en criant L’éléphant, c’est comme ci, c’est comme ça, ils se jetèrent l’un sur l’autre et se frappèrent avec les poings, au divertissement du roi. La querelle des religions apparaît aux hommes d’aujourd’hui comme cette querelle des aveugles-nés. Car face aux secrets du divin nous sommes, semble-t-il, nés aveugles. Le christianisme ne se trouve en aucune manière pour la pensée contemporaine dans une position plus positive que les autres - au contraire, avec sa prétention à la vérité, il semble être particulièrement aveugle face à la limite de toute notre connaissance du divin, caractérisée par un fanatisme particulièrement insensé, qui prend incorrigiblement pour le tout le bout touché par l’expérience personnelle. Ce scepticisme tout à fait général à l’égard de la prétention à la vérité en matière de religion est encore étayé par les questions que la science moderne a soulevées vis-à-vis des origines et des objets de la sphère chrétienne. La théorie de l’évolution semble avoir surclassé la doctrine de la création, les connaissances concernant l’origine de l’homme surclassé la doctrine du péché originel ; l’exégèse critique relativise la figure de Jésus et met des points d’interrogation vis-à-vis de sa conscience de Fils ; l’origine de l’Église en Jésus apparaît douteuse, et ainsi de suite. La fin de la métaphysique » a rendu problématique le fondement philosophique du christianisme, les méthodes historiques modernes ont mis ses bases historiques dans une lumière ambiguë. Aussi est-il facile de réduire les contenus chrétiens à un discours symbolique, de ne leur attribuer aucune vérité plus haute que les mythes de l’histoire des religions - de les regarder comme un mode d’expérience religieuse qui aurait à se placer humblement à côté d’autres. Car s’il ne sait pas d’où il vient et pourquoi il existe, n’est-il pas en tout son être une créature manquée ? L’adieu apparemment définitif à la vérité sur Dieu et sur l’essence de notre moi, l’apparent contentement de ne plus devoir nous occuper de cela, trompe. L’homme ne peut se résigner à être et rester pour l’essentiel un aveugle-né. L’adieu à la vérité ne peut jamais être définitif. » Joseph Ratzinger. Cet extrait tiré d’un texte de Joseph Ratzinger, devenu peu après Benoît XVI, nous amène à nous poser la question sur effectivement, le sens de la vérité. Car c’est en recherchant la vérité que l’on arrive à comprendre finalement le sens de la vie. La seule question qui vaille finalement la peine d’être posée durant notre cours passage dans ce monde. Une objection courante adressée au christianisme par les mouvements néo-gnostiques contemporains, consiste à dire que le chrétien prétend posséder » la vérité. Comment pourrions-nous prétendre posséder une personne ? Car pour les chrétiens, Jésus est la vérité. De plus, Notre-Seigneur annonce qu’il nous enverra l’Esprit de vérité pour nous introduire dans la vérité toute entière. Ce n’est donc pas nous qui possédons la vérité, mais l’Esprit qui nous y introduit. De plus, cette vérité se révèle ultimement être celle de l’amour de charité, c’est-à-dire du don gratuit. Comment pourrions-nous prétendre posséder l’amour, alors que celui-ci n’est que don de soi ? L’Evangile nous révèle que c’est dans le don de nous-mêmes que nous libérons le mouvement de la vie, cette vie que nous possédons dans la mesure même où nous la donnons. L’Eglise catholique n’a jamais prétendu à l’apanage de la vérité » elle reconnaît même la présence de semences du Verbe » sous-entendu de Vérité » dans toutes les traditions. Mais elle prétend - ou plutôt elle croit au sens fort de la vertu théologale et non de la simple croyance - qu’en Jésus-Christ, cette Vérité se révèle en plénitude. Quant au Prologue de saint Jean, c’est un des textes les plus commentés de la littérature universelle ! En des sens souvent contradictoires d’ailleurs. L’Eglise n’a jamais interdit à quiconque de se pencher sur ces versets, mais elle prétend que pour le comprendre de manière authentique, il faut le lire à la lumière de l’Esprit saint qui l’a inspiré à saint Jean. Or la foi est précisément la lumière surnaturelle qui nous permet d’interpréter les Evangiles en Esprit et vérité » Jn 4, 23. Donc finalement cette fameuse vérité si l’on lit bien Saint-Jean, cette vérité doit s’appeler Amour. Alors comment posséder cette vérité qui est amour puisque l’amour est le don de soi aimer c’est tout donner et donc se donner soi-même ». Je ne peux donc pas posséder le don. Car ce sont deux mouvements contradictoires. Or, qui d’autres que Jésus-Christ est allé jusqu’à donné sa vie pour les hommes et devenir ainsi comme la plus parfaite représentation du don de soi ? Le commandement principal de Jésus est donc l’Amour. Tous les commandements de Dieu - ne pas voler, ne pas tuer, ne pas mentir.. compris dans ce commandement que nous a donné Jésus. En cela, le christianisme est la doctrine la plus simple du monde nous valons ce que vaut notre cœur. Mais il faut cependant être attentif, car la parole amour » cache souvent des pièges. Un piège, par exemple, est de confondre le sentiment qu’on éprouve envers les autres pour de l’amour, quand en fait, il s’agit seulement d’un vague sentiment épidermique. L’amour véritable est un don de soi il requiert sacrifice, abnégation et fidélité. Un autre piège, c’est de croire que pour aimer notre prochain, nous devons satisfaire toutes ses demandes. Au contraire quand la demande qui nous est faite est erronée, si nous aimons véritablement notre prochain, nous devons être capable de lui dire non. Mais aimer son prochain comme soi-même est quelque chose de tellement difficile, que tous les grands saints ont justement observé qu’on ne peut y arriver que par amour pour Dieu. De même qu’il est vrai que celui qui n’aime pas son prochain ne peut pas dire qu’il aime Dieu, il est aussi vrai que celui qui n’aime pas Dieu ne peut pas aimer véritablement son prochain. Jésus a expliqué avec relativement peu de paroles ce que veut dire aimer ». Quelques heures avant sa passion, lors du dernier repas, il affirme une dernière fois son commandement... mais ajoute une nuance riche de sens Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés » Jn 13,34. Comme je vous ai aimé... c’est-à-dire, jusqu’au point de mourir sur la croix pour nous. C’est cela l’extraordinaire mesure de l’amour chrétien
La pluralité des opinions fait-elle obstacle à l'exigence de vérité ? L 2009 La science relève-t-elle du seul désir de vérité ? L 2009 Peut-on douter d’une vérité démontrée ? S 2009 Y a-t-il des vérités indiscutables ? S 2009 Toute vérité est-elle relative ? ES 2009 Pourquoi vouloir à tout prix connaître la vérité ? ES 2009 La vérité peut-elle changer ? S 2008 Y a-t-il d’autres moyens que la démonstration pour établir une vérité ? S 2008 Y a-t-il des vérités qui échappent à la raison ? S 2008 La vérité est-elle libératrice ? ES 2008 La vérité est-elle relative à une culture ? S 2007 L'expression c'est ma vérité » a-t-elle un sens ? STG 2006 Dire que la vérité est relative, est-ce dire qu'il n'y a pas de vérité ? ES 2006 Faut-il préférer le bonheur à la vérité ? ES 2006 La vérité rend-elle heureux ? ES 2005 Une interprétation peut-elle prétendre à la vérité ? ES 2005 La vérité est-elle la valeur suprême ? S 2004 L'esprit cesse-t-il d'être libre lorsque la vérité s'impose à lui ? L 2004 Toute vérité est-elle démontrable ? ES 2004 Y a-t-il des vérités indiscutables ? ES 2004 Faut-il chercher la vérité au-delà des apparences ? STG 2004 La vérité est-elle toujours préférable à l'illusion ? STG 2004 Faut-il séparer la beauté et la vérité ? S 2003 La vérité dépend-elle de nous ? S 2003 Toute vérité est-elle bonne à dire ? S 2003 La rigueur d'un raisonnement suffit‑elle pour garantir la vérité ? L 2003 Le dialogue est-il le chemin de la vérité ? ES 2003 Peut-on avoir de bonnes raisons de ne pas dire la vérité ? STG 2003 Suffit-il de connaître la vérité pour renoncer à ses préjugés ? STG 2002 Toute vérité est-elle vérifiable ? STG 2002 Pour chercher la vérité, faut-il s'affranchir de toute subjectivité ? S 2002 Peut-on s'accorder sur des vérités morales ? S 2002 Les vérités scientifiques sont-elles indiscutables ? S 2002 La vérité n'est-elle recherchée que pour les avantages qu'on en attend ? ES 2001 De quelle vérité l'opinion est-elle capable ? ES 2001Cf. Manuel p. 304-319. Voir aussi l'introduction sur l'Opinion et la Connaissance. I La définition de la vérité La définition par la correspondance du jugement à la réalité Blaise Pascal disait qu'un terme aussi simple que vrai » ne pourrait pas recevoir une définition. On ne peut pas tout définir car on arrive nécessairement à des mots primitifs qu’on ne peut plus définir » De l'esprit géométrique, 1657. Pourtant, il existe une définition traditionnelle la vérité est l'adéquation, la correspondance ou l'accord d'une représentation et de la chose représentée ». Pour définir le concept de vérité, on a donc besoin de celui de réalité. La réalité est tout ce qui existe. Une proposition ou une représentation est vraie si et seulement si elle est en accord avec des objets réels. Dans l'Allégorie de la Caverne de Platon, les croyances des prisonniers sont fausses puisqu'elles ne correspondent pas au monde réel » mais seulement à des illusions. pV = nRT » est vrai au sens strict ssi il y a des objets » dans la réalité la pression du gaz, le volume, la quantité de moles du gaz et la température qui rendent cette expression vraie ». La réalité est un ensemble de faits ou de choses, la vérité est la propriété de pensées ou de phrases des jugements. La connaissance cherche donc des théories vraies, c'est-à-dire les plus en accord avec la réalité. De la fausse monnaie est quelque chose de réel mais ce n'est pas vraiment ce que nous croyons, elle est qualifiée de fausse parce qu'elle crée des croyances fausses, des erreurs. Mais comment peut-on comparer les vraies représentations et les faits réels ? Ne connaissons-nous pas des faits que ce que nous pouvons en comprendre par l'intermédiaire de nos théories ? Cf. La Raison et la démonstration sur le problème du critère » de la vérité le débat entre les Sceptiques et Descartes sur la vérité, la certitude et le doute Le critère de cohérence formelle ou logique On peut ajouter à la Correspondance l'idée de Vérité comme Cohérence. Il y a des théories qu'on considère comme vraies parce qu'elles sont déduites d'autres vérités, même si on ne peut pas connaître directement les faits réels. Par exemple, on n'a pas expérimenté des faits sur un lointain passé mais on peut se servir d'une forme de déduction rétroactive à partir de l'observation de faits actuels. Cf. La raison et la démonstration sur la notion de validité formelle. On peut ainsi définir la vérité formelle d'une théorie que les propositions ne se contredisent pas les unes les autres par opposition à sa vérité matérielle » qu'une théorie corresponde à des faits. Une théorie vraie doit être cohérente, mais ce n'est pas suffisant. Plusieurs théories distinctes peuvent être cohérentes et en accord avec ce qu'on croit savoir sans qu'on puisse toujours trancher. Doit-on supposer un autre critère pour reconnaître une théorie vraie ? Le critère pragmatiste » de la vérité Le philosophe et psychologue américain William James 1842-1910 a créé au début du XX e siècle une célèbre définition de la vérité, la définition pragmatiste » du vrai. Pour James, on ne peut pas toujours savoir si une théorie correspond aux faits réels, mais on peut au moins savoir si elle nous convient, si elle semble fonctionner » pour les êtres humains, s'il y a des raisons pratiques pour y croire. A la même époque, le mathématicien Henri Poincaré 1854-1912 défend que certaines hypothèses physiques doivent être acceptées comme de simples conventions commodes. Mais cette définition confond les motifs psychologiques pour croire et la vérité objective. Même si une théorie semble être efficace et qu'on y croit, on peut encore se demander si elle est vraie. Un médicament qu'on croirait efficace par simple effet placebo serait quand même un faux médicament s'il n'agit pas réellement. Il faut donc bien un accord avec des faits réels et pas seulement la cohérence ou une convention pragmatique. La valeur de la vérité ne se réduit pas à ce qui paraît utile, car ce serait trop relatif. Mais on ne peut pas démontrer toutes nos opinions, il y a donc plusieurs degrés d'opinions plus ou moins vraisemblables ou plus ou moins fondées sur des arguments rationnels. II La valeur de la vérité La vérité a-t-elle nécessairement de la valeur ou faut-il défendre l'illusion ? Friedrich Nietzsche p. 319 critique le fait que tous les philosophes disent vouloir chercher la vérité pour elle-même parce qu'elle aurait plus de valeur que l'illusion. Cf. Aristote sur la valeur de la vie contemplative. Mais selon Nietzsche, il n'y a aucune preuve de cela il est peut-être faux que la vérité soit toujours à rechercher. Nietzsche va donc plus loin que le pragmatisme pour lui, ce qui peut contribuer à notre bonheur ou à notre survie peut avoir plus de valeur que le concept de vérité. Cf. Cours sur le bonheur Bonheur et connaissance. Comme le dit Descartes, un bonheur fondé sur l'illusion ne serait que temporaire, un faux bonheur. La vérité peut nous blesser sur le moment mais nous ne pourrions pas nous contenter d'illusions consolantes si nous savions en fait qu'elles sont fausses. La vérité, même lorsqu'elle s'impose à nous, peut nous libérer en nous libérant de nos préjugés Cours sur la liberté II. II2 La Vérité en Art Il y a des cas où on peut en effet défendre la valeur de l'illusion contre un souci de n'en rester qu'à la réalité l'Art par exemple. Platon était sans doute excessif dans la République quand il critique en l'artiste un simple imitateur de la réalité ou un illusionniste. Mais même quand l'Art s'écarte du réel, ne peut-on pas dire que c'est au contraire pour chercher encore la vérité, mais une expression nouvelle de la vérité qui n'était pas connue dans l'expérience directe de la réalité ? Cf. Cours sur l'Art sur Hegel et III sur le statut de vérité subjective » des jugements esthétiques et de la critique en art. Le devoir de véracité a-t-il des limites ? On a vu qu'il faut chercher à connaître la vérité. Mais a-t-on toujours le devoir de dire ce qu'on croit être la vérité ? Quand on prétend mentir pour de bonnes raisons, c'est souvent pour des prétextes intéressés ou par lâcheté cf. Cours sur le devoir moral Kant contre Benjamin Constant p. 318, mais on peut défendre quand même qu'on peut ne pas la dire dans n'importe quelle circonstance à n'importe qui. III La recherche de la vérité et l'évolution de la connaissance L'Idée de vérité absolue Cf. Introduction contre le Relativisme il y a des vérités absolues et des vérités relatives. Il y a certaines vérités qui sont absolues, vraies de manière nécessaires et universelles. C'est par exemple le cas des vérités mathématiques. Un théorème démontré ne pourra jamais être réfuté. Mais cela ne veut pas dire que toute vérité absolue soit seulement une connaissance a priori ou bien une vérité objective car le Cogito de Descartes est un exemple d'une vérité certaine mais qui n'est connaissable que pour le Sujet qui en prend conscience. Les erreurs et les illusions La méthode scientifique cherche des moyens d'éviter les erreurs. Pour Descartes dans les Méditations métaphysiques, IV, les erreurs ne viennent pas de limites de notre intelligence ou même de nos sens, mais plutôt du fait que nous voulons interpréter hâtivement sans avoir assez d'information au lieu de suspendre notre jugement douter. En ce sens, l'erreur dépend de nous, elle est de notre faute. C'est encore plus clair avec l'illusion, qui est une erreur entretenue par nos désirs. Cf. La religion Freud p. 317 Mais l'erreur n'a pas qu'un rôle négatif car il y a certaines théories vraies qu'on ne peut atteindre qu'en ayant d'abord critiqué et corrigé nos préjugés et nos impressions. Comme le dit Hegel, en philosophie, une opinion excessive ou unilatérale peut être un moment nécessaire par lequel il fallait passer avant d'arriver à la vérité. C'est ce que veut dire sa formule énigmatique Le Faux est un moment du Vrai » Phénoménologie de l'esprit, 1807. Comme le dit le philosophe des sciences Karl Popper, la méthode scientifique doit procéder par conjectures et réfutation, par le progrès de l’esprit critique. Cf. La démonstration La vérité peut-elle changer ? Il y a des phrases qui sont vraies ou fausses relativement à un lieu ou à un temps. Mais cela ne veut pas dire que la Vérité elle-même change. Nos théories sont plus ou moins vraies en se précisant, en se meilleure théorie que ce soit en mathématiques ou dans les sciences empiriques est plus proche de la Vérité en ce sens, même si on doit admettre que sur les vérités empiriques, on peut avoir plusieurs degrés de probabilité sans une vérité absolue cf. Bertrand Russell p. 313. Cela ne renonce pas pour autant au concept et à la valeur de l'idée de Vérité.
Citation doute verite Découvrez une citation doute verite - un dicton, une parole, un bon mot, un proverbe, une citation ou phrase doute verite issus de livres, discours ou entretiens. Une Sélection de 40 citations et proverbes sur le thème doute verite. 40 citations > Citation de Paolo Giordano n° 168262 - Ajouter à mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne 5/5 sur 1 votesEn même temps, je me demande, et je commençais déjà à me demander à l'époque ce que devait, ce que doit faire en vérité ma génération, celle de gens vivant à une époque ultérieure, des informations sur les atrocités de l'extermination des juifs. Nous ne devons pas nous imaginer comprendre ce qui est inconcevable ; nous n'avons pas le droit de comparer ce qui échappe à toute comparaison ; nous n'avons pas le droit de questionner, car celui qui le fait, même s'il ne met pas les atrocités en doute, en fait néanmoins un objet de communication, au lieu de les prendre comme une chose devant laquelle on ne peut qu'imposer le silence de l'horreur, de la honte et de la culpabilité. Le Liseur 1996 de Bernhard SchlinkRéférences de Bernhard Schlink - Biographie de Bernhard SchlinkPlus sur cette citation >> Citation de Bernhard Schlink n° 163667 - Ajouter à mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 469 votesJe me demande, et je commençais déjà à me demander à l'époque ce que devait, ce que doit faire en vérité ma génération, celle de gens vivants à une époque ultérieure, des informations sur les atrocités de l'extermination des juifs. Nous ne devons pas nous imaginer comprendre ce qui est inconcevable ; nous n'avons pas le droit de comparer ce qui échappe à toute comparaison ; nous n'avons pas le droit de questionner, car celui qui le fait, même s'il ne met pas les atrocités en doute, en fait néanmoins un objet de communication, au lieu de les prendre comme une chose devant laquelle on ne peut que s'imposer le silence de l'horreur, de la honte et de la culpabilité. Le Liseur 1996 de Bernhard SchlinkRéférences de Bernhard Schlink - Biographie de Bernhard SchlinkPlus sur cette citation >> Citation de Bernhard Schlink n° 163632 - Ajouter à mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 467 votesIl existe des régions où le bien et le mal, la joie et la douleur, la foi et le doute, l'erreur et la vérité se touchent. Je défie qui que ce soit d'en démarquer les limites. Le coeur secret 1921 de Pierre AguétantRéférences de Pierre Aguétant - Biographie de Pierre AguétantPlus sur cette citation >> Citation de Pierre Aguétant n° 161367 - Ajouter à mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votesSi vous dites II fait beau temps, et que vous disiez vérité, il fait donc beau temps. Voilà pas une forme de parler certaine ? Encore nous trompera-t-elle. Qu'il soit ainsi, suivons l'exemple. Si vous dites Je mens, et que vous disiez vrai, vous mentez donc. L'art, la raison, la force de la conclusion de cette-ci sont pareilles à l'autre ; toutes fois nous voila embourbés. Je vois les philosophes Pyrrhoniens qui ne peuvent exprimer leur générale conception en aucune manière de parler; car il leur faudrait un nouveau langage. Le notre est tout formé de propositions affirmatives, qui leur sont de tout ennemies. De façon que, quand ils disent Je doute », on les tient incontinent à la gorge pour leur faire avouer qu'au moins ils assurent et savent cela, qu'ils doutent. [...] Cette fantaisie est plus sûrement conçue par interrogation Que sais-je ? » comme je la porte à la devise d'une II, 12, Apologie de Raimond Sebond de Michel de MontaigneRéférences de Michel de Montaigne - Biographie de Michel de MontaignePlus sur cette citation >> Citation de Michel de Montaigne n° 161311 - Ajouter à mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 470 votesSans doute l'essence même du sentiment de la beauté est-elle le sentiment que cette nécessité dont une des faces est contrainte brutale a pour autre face l'obéissance à Dieu. Par l'effet d'une miséricorde providentielle, cette vérité est rendue sensible à la partie charnelle de notre âme et même en quelque sorte à notre pré-chrétiennes 1951 de Simone WeilRéférences de Simone Weil - Biographie de Simone WeilPlus sur cette citation >> Citation de Simone Weil n° 161268 - Ajouter à mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votesEn poursuivant le rêve que je viens d'atteindre sans le saisir, je pensais avoir murmuré des syllabes qui lui donnaient sa vérité ô Afrique noire, j'aimais l'évocation de ta puissance énorme et sombre, embrasée d'un éternel soleil, et mon désir centré sur l'unité d'un nom appelait un seul être qui n'aurait eu qu'un seul visage. En t'approchant, j'ai fait comme partout au monde, j'en ai vu mille, et chacun d'eux en masquait mille autres… Sans doute je n'oublierai jamais le premier accostage à travers les barres écumeuses de l'Atlantique ni le premier sommeil sur le sable. Géants des mers chaudes 1957 de Anita ContiRéférences de Anita Conti - Biographie de Anita ContiPlus sur cette citation >> Citation de Anita Conti n° 160746 - Ajouter à mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesLes foules ne connaissant que les sentiments simples et extrêmes ; les opinions, idées et croyances qui leur sont suggérées sont acceptées ou rejetées par elles en bloc, et considérées comme des vérités absolues ou des erreurs non moins absolues. Il en est toujours ainsi des croyances déterminées par voie de suggestion, au lieu d'avoir été engendrées par voie de raisonnement... N'ayant aucun doute sur ce qui est vérité ou erreur et ayant d'autre part la notion claire de sa force, la foule est aussi autoritaire qu'intolérante. L'individu peut supporter la contradiction et la discussion, la foule ne les supportent jamaisPsychologie des foules 1895 de Gustave Le BonRéférences de Gustave Le Bon - Biographie de Gustave Le BonPlus sur cette citation >> Citation de Gustave Le Bon n° 157966 - Ajouter à mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 467 votesTout Taubelman était là, une énorme tête hugolienne remplie de songes tonitruants qui sortaient tantôt en pus de l'anthrax, tantôt en mots de sa bouche. En un sens, les mots étaient plus rassurants. Ils créaient un monde imaginaire auquel on ne pouvait pas rester insensible et sans doute avais-je tort de discuter sur des points de détail la vérité taubelmanienne. Cet homme entouré de fumées ne mentait pas plus qu'un autre et dégageait à sa manière une poésie dont l'attrait demeurait certain. Un taxi mauve 1973 de Michel DéonRéférences de Michel Déon - Biographie de Michel DéonPlus sur cette citation >> Citation de Michel Déon n° 157262 - Ajouter à mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 469 votesComment font les gens pour vivre avec la vérité ? Ils pensaient sans doute qu'ils pourraient l'encaisser. Comme si on pouvait, comme si c'était une question d'endurance ou de force. C'est ce qu'ils disaient pourtant ils voulaient voir la vérité toute nueLes évaporés 2013 de Thomas B. ReverdyRéférences de Thomas B. Reverdy - Biographie de Thomas B. ReverdyPlus sur cette citation >> Citation de Thomas B. Reverdy n° 154174 - Ajouter à mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesLa vérité ne se tient pas ici ou là, mais dans une troisième position, inconcevable pour nos esprits. Il faut se contenter de ce doute, où tout paraît, comment dirais-je... suspendu devant Petite Trotteuse 2005 de Michèle LesbreRéférences de Michèle Lesbre - Biographie de Michèle LesbrePlus sur cette citation >> Citation de Michèle Lesbre n° 148995 - Ajouter à mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesCe n'est pas facile de faire du doute son métier. On se brûle vite à côtoyer l'essentiel, et j'imagine qu'on se sent tellement soulagé quand on y renonce. Mais en refusant le doute, on est certain de se priver de la des étoiles 2010 de Marc DugainRéférences de Marc Dugain - Biographie de Marc DugainPlus sur cette citation >> Citation de Marc Dugain n° 148381 - Ajouter à mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesTu es dans ton essence constamment poète, constamment au zénith de ton amour, constamment avide de vérité et de justice. C'est sans doute un mal nécessaire que tu ne puisses l'être assidûment dans ta présence 1964 de René CharRéférences de René Char - Biographie de René CharPlus sur cette citation >> Citation de René Char n° 138102 - Ajouter à mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 469 votesLe doute est un hommage que l'on rend à la de morale et de critique 1859 de Ernest RenanRéférences de Ernest Renan - Biographie de Ernest RenanPlus sur cette citation >> Citation de Ernest Renan n° 137627 - Ajouter à mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 473 votesPour examiner la vérité, il est besoin une fois en sa vie, de mettre toutes choses en doute autant qu'il se cherche pas à savoir 2010 de Erik WietzelRéférences de Erik Wietzel - Biographie de Erik WietzelPlus sur cette citation >> Citation de Erik Wietzel n° 137240 - Ajouter à mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesEn ce qui me concerne, j'ai toujours été fasciné par les détenteurs de vérité qui, débarrassés du doute, peuvent se permettre de se jeter tête baissée dans tous les combats que leur dicte la tranquille assurance de leurs certitudes Tribunal des flagrants délires de Pierre DesprogesRéférences de Pierre Desproges - Biographie de Pierre DesprogesPlus sur cette citation >> Citation de Pierre Desproges n° 136074 - Ajouter à mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 476 votesQuelle est la plus grande jouissance possible à l'homme ? - La connaissance intuitive de la vérité. - L'exactitude de la réponse ne souffre pas le moindre sur les apparitions et opuscules divers 1912 de Arthur SchopenhauerRéférences de Arthur Schopenhauer - Biographie de Arthur SchopenhauerPlus sur cette citation >> Citation de Arthur Schopenhauer n° 130864 - Ajouter à mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votesQue pour examiner la vérité il est besoin, une fois dans sa vie, de mettre toutes choses en doute autant qu'il se Principes de la philosophie 1644 de René DescartesRéférences de René Descartes - Biographie de René DescartesPlus sur cette citation >> Citation de René Descartes n° 129832 - Ajouter à mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 476 votesAimer la vérité jusqu'au bout, c'est accepter aussi le doute à quoi, pour l'homme, elle traité des grandes vertus 1995 de André Comte-SponvilleRéférences de André Comte-Sponville - Biographie de André Comte-SponvillePlus sur cette citation >> Citation de André Comte-Sponville n° 127841 - Ajouter à mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 468 votesS'il devait être décerné un prix à chaque époque, la notre recevrait très certainement celui de l'emballage. Avec sans doute une mention spéciale pour l'emballage de la du diable 2012 de Philippe BartherotteRéférences de Philippe Bartherotte - Biographie de Philippe BartherottePlus sur cette citation >> Citation de Philippe Bartherotte n° 126223 - Ajouter à mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votes< 2Votre commentaire sur ces citations Thèmes populaires + Autres belles citations et proverbes sur doute verite Toutes les citations sur doute verite Citations doute verite Citation sur doute Citations courtes doute Poèmes doute verite Proverbes doute verite Etendez votre recherche avec le dictionnaire des définitionsThèmes populairesCitations d'amour Citations sur l'amour Citations sur l'amitié Citations sur la vie Citations sur le bonheur Citations sur les femmes Citations sur le couple Citations sur la sagesse Citations sur la tristesse Citations sur la mort Citations sur la nature Citations sur l'absence Citations sur le manque Citations sur l'enfance
Pour les logiciens le seul raisonnement qui soit absolument rigoureux est la déduction. Déduire c'est tirer d'une ou de plusieurs propositions appelées prémisses une conclusion qui en découle logiquement et nécessairement. Ex Le syllogisme. Tous les hommes sont mortel. Socrate est un homme Donc Socrate est mortel. Ex La démonstration mathématique. Elle est une opération intellectuelle ayant pour fin d'établir la vérité d'une proposition en la déduisant de prémisses admises ou démontrées. Le raisonnement déductif fait circuler la vérité d'un point de départ admis à une proposition dont on veut établir la vérité. A la différence du syllogisme dont la conclusion n'apprend rien de plus que ce qui est déjà contenu dans les prémisses raison pour laquelle Descartes dénonce sa stérilité la démonstration mathématique unit la rigueur à la fécondité. Rigueur car, comme dans le syllogisme, elle déploie ce qui est contenu dans les prémisses. Fécondité car elle invente des règles, telles que le passage d'une proposition à une autre n'est pas une pure tautologie, il apprend quelque chose. Ex Connaissant la valeur de la somme des angles du triangle, on peut démontrer par un processus de généralisation, quelle est la valeur de la somme des angles d'un polygone quelconque. Celle-ci est égale à autant de fois deux droits qu'il a de côtés, moins deux. Ex Il est possible de démontrer à partir du rapport A /B =C/D que AD=BC c'est-à-dire que le produit des extrêmes est égal au produit des moyens. La règle opératoire consiste à réduire les deux fractions au même dénominateur. Sachant qu'une fraction ne change pas de valeur quand on multiplie ses deux termes par la même quantité, il suffit de multiplier le numérateur et le dénominateur de A / B par D et le numérateur et le dénominateur de C / D par B. On obtient alors AD/BD=BC/BD d'où il découle que AD=BC. Etymologiquement la démonstration est un discours qui montre. Mais que montre-t-il ? Il ne montre pas un fait, un évènement c'est-à-dire quelque chose de perceptible par les sens. La démonstration ne fait pas appel à la sensation. Elle n'emprunte rien à l'expérience. Même s'il était possible de percevoir que le triangle a ses angles égaux à deux droits, nous en chercherions encore une démonstration » écrit Aristote pour qui une science est démonstrative ou n'est pas une science. Ce que nous appelons savoir c'est connaître par le moyen de la démonstration ». Les Grecs sont les inventeurs de la démonstration et ils méritent à ce titre un hommage éternel. Pourquoi ? Parce que la démonstration cherche à établir la vérité par les seules forces de la raison. Elle est un raisonnement qui se suffit à lui-même puisque c'est un discours tel que, certaines choses étant posées, quelque chose d'autre que ces données en résulte nécessairement par le seul fait de ces données » Aristote Celui qui suit la démonstration ne peut pas ne pas consentir aux conclusions. La démonstration entraîne l'adhésion rationnelle de façon nécessaire. Elle fait autorité par elle-même, cette autorité étant celle de la raison en chacun de nous. Il s'ensuit que -La démonstration se distingue de l'interprétation qui a un caractère incertain et conjectural. Alors que le conflit des interprétations est consubstantiel à la nature de l'interprétation, la démonstration est un raisonnement contraignant. Se rendre à une démonstration revient à faire de la raison le seul arbitre en matière de vérité. -La démonstration étant la raison en acte, l'investissement personnel de la raison de chacun est engagé dans la procédure démonstrative. Toute démonstration est en ce sens invitation à penser par soi-même c'est-à-dire à s'assurer par son propre effort de la validité d'une conclusion. On découvre par là qu'il y a une nécessité de l'ordre du discours, que la liberté de l'esprit n'est pas synonyme d'arbitraire personnel ou de pure fantaisie. Penser est autre chose qu'opiner. -Les arguments d'autorité sont ruinés par l'autorité de la démonstration. On appelle argument d'autorité un argument tirant sa vérité du prestige de celui qui l'énonce. Ex C'est vrai puisque tel savant l'a dit. C'est vrai puisque c'est une vérité révèlée. C'est vrai puisqu'on l'a toujours dit. Prestige de la tradition. Il n'est qu'une façon de s'imposer par une autorité qui n'emprunte rien au dehors, il n'est qu'un mode d'affirmation inconditionnel, la démonstration. » Jean Cavaillès. Sur la logique et la théorie de la science, Vrin, 1997, p. 39. PB Suffit-il qu'une démonstration soit rigoureuse pour qu'elle soit vraie ? Non car la rigueur et la nécessité logique des enchaînements de propositions, conditions nécessaires de la validité d'un discours, ne sont pas une condition suffisante pour garantir la vérité d'une conclusion. Encore faut-il qu'ils s'effectuent à partir de prémisses ayant une vérité. On peut en effet déduire avec rigueur, c'est-à-dire sans aucune incohérence, des conclusions de prémisses fausses. C'est le propre de ce qu'Aristote appelle le syllogisme rhétorique ou sophistique. On peut aussi déduire une conclusion de prémisses simplement probables ; ce qu'Aristote appelle le syllogisme dialectique. Voir le cours du début de l'année opposant Platon, pour qui la dialectique est la méthode de la science, et Aristote pour qui la dialectique ne saurait être une science car là où il y a débat il n'y a pas science. Une science est démonstrative ou elle n'est pas science comme il a été dit plus haut En toute rigueur la conclusion d'une démonstration serait absolument certaine si les prémisses à partir desquelles elle est établie étaient elles-mêmes démontrées. Mais pour les démontrer il faut remonter à des propositions elles-mêmes démontrées et ainsi à l'infini. Dans cette régression vers les principes la raison rencontre ses limites. Elle découvre qu'elle remonte à des propositions premières qui lui servent à démontrer toutes les autres mais qu'elle ne peut pas démontrer. Ces propositions constituent les points de départ de la démonstration c'est-à-dire les conditions de possibilité de cette dernière. PB Qu'en est-il de ces principes ? Sont-ils des vérités ? S'ils sont vrais sans être démontrés cela signifie que la raison a d'autres voies d'accès au vrai que la démonstration. PB Quelle est l'opération intellectuelle qui pose les premiers principes ? Ou les premières notions car il en est pour celles-ci ce qu'il en est pour les propositions. Pour définir une notion on utilise d'autres notions et en dernière analyse la définition suppose des notions servant à définir les autres mais n'étant pas elles-mêmes définies La réponse classique consiste à dire que les premiers principes et les premières notions sont objets d'intuition car ce sont des évidences. L'évidence est l'idée dont la vérité ou la notion dont la signification saute aux yeux. La géométrie ne définit aucune de ces choses espace, temps, mouvement, nombre, égalité ni les semblables qui sont en grand nombre, parce que ces termes là désignent si naturellement les choses qu'ils signifient à ceux qui entendent la langue que l'éclaircissement qu'on en voudrait faire apporterait plus d'obscurité que d'instruction » Pascal. De l'esprit de géométrie 1657 D'où la définition qu'on donnait traditionnellement de l'axiome proposition indémontrée et indémontrable qui s'impose à l'esprit par son évidence. Ex Deux quantités égales à une même troisième sont égales entre elles. Au 17e siècle le débat porte sur la nature de la faculté permettant la connaissance intuitive de l'évidence. Pour Descartes l'intuition est un mode de connaissance rationnel grâce auquel l'esprit atteint directement son objet. C'est la représentation qui est le fait de l'intelligence pure et attentive qui naît de la seule lumière de la raison, et qui, parce qu'elle est plus simple est encore plus certaine que la déduction [...]Ainsi chacun peut voir par intuition qu'il existe, qu'il pense, que le triangle est délimité par trois lignes seulement, la sphère par une seule surface et autres choses semblables, qui sont bien plus nombreuses que ne le remarquent la plupart des gens, parce qu'ils dédaignent de tourner leur esprit vers des choses si faciles » Règles pour la direction de l'esprit. III. Pour le chrétien Pascal, au contraire, l'impossibilité pour la raison de démontrer tous ses énoncés est le signe de l'impuissance de la raison humaine à construire une science selon un ordre accompli. Il y a là matière à humilier la raison, à pointer une fois de plus la misère de la condition humaine sans une aide en quelque sorte surnaturelle. La raison a besoin du secours d'une autre faculté pour rendre possible son exercice et lui permettre un accès à la vérité qui, à défaut, lui serait refusée. Cette faculté est le cœur. Nous connaissons la vérité, non seulement par la raison, mais encore par le cœur c'est de cette dernière sorte que nous connaissons les premiers principes, et c'est en vain que le raisonnement qui n'y a point part, essaye de les combattre. Les pyrrhoniens, qui n'ont que cela pour objet, y travaillent inutilement. Nous savons que nous ne rêvons point ; quelque impuissance où nous sommes de le prouver par raison, cette impuissance ne conclut autre chose que la faiblesse de notre raison, mais non pas l'incertitude de toutes nos connaissances, comme ils le prétendent. Car la connaissance des premiers principes, comme qu'il y a espace, temps, mouvement, nombres, est aussi ferme qu'aucune de celles que nos raisonnements nous donnent. Et c'est sur ces connaissances du cœur et de l'instinct qu'il faut que la raison s'appuie, et qu'elle y fonde tout son discours. Le cœur sent qu'il y a trois dimensions dans l'espace et que les nombres sont infinis ; et la raison démontre ensuite qu'il n'y a point deux nombres carrés dont l'un est double de l'autre. Les principes se sentent, les propositions se concluent ; et le tout avec certitude, quoique par différentes voies. Et il est aussi inutile et aussi ridicule que la raison demande au cœur des preuves de ses premiers principes, pour vouloir consentir, qu'il serait ridicule que le cœur demandât à la raison un sentiment de toutes les propositions qu'elle démontre pour vouloir les recevoir. Cette impuissance ne doit donc servir qu'à humilier la raison qui voudrait juger de tout, mais non à combattre notre certitude, comme s'il n'y avait que la raison capable de nous instruire » Pensées B 282 PB L'évidence est-elle un critère infaillible de la vérité ? Y a-t-il des idées si claires et si distinctes qu'il soit impossible d'en douter ? L'évidence est-elle la propriété intrinsèque de certaines idées ou bien les idées qu'on trouve évidentes sont-elles simplement celles qui suscitent en nous un sentiment d'évidence ? Et quelles sont ces idées sinon celles qui vont dans le sens de nos désirs, de nos intérêts, de nos passions ou de nos conditionnements culturels ? Lagneau disait que les prisonniers de la caverne sont les prisonniers de l'évidence » et Bachelard qu' il n'y a pas d'évidences premières, il n'y a que des erreurs premières » Sans doute l'évidence rationnelle ne doit-elle pas être confondue avec les évidences sensibles de la connaissance vulgaire, reste que Descartes reconnaissait lui-même Il y a quelque difficulté à bien remarquer quelles sont celles que nous concevons distinctement ». Discours de la méthode. Quatrième partie. D'où la boutade de Leibniz Descartes a logé la vérité à l'hostellerie de l'évidence mais il a oublié de nous en donner l'adresse ». Les sciences, mathématiques comprises, ont aujourd'hui renoncé à définir l'axiome par la notion d'évidence. Elles considèrent les premiers principes comme des hypothèses ce qui est posé sous la thèse qu'elles demandent d'admettre sens traditionnel de la notion de postulat parce qu'elles sont la condition du discours. Il s'ensuit que la forme de tout discours est nécessairement hypothético-déductive. PB Comment les hypothèses à partir desquelles peut s'effectuer la démonstration sont-elles posées ? La pratique des savants permet d'apporter deux réponses à cette question. L'hypothèse peut être l'objet d'une intuition ou d'une induction. -Einstein, par exemple, sans nier que de nombreux principes théoriques sont les résultats d'un raisonnement inductif affirme qu'à un certain niveau de formalisation, les principes fondamentaux de la théorie sont saisis intuitivement. Une compréhension intuitive de ce qui est essentiel dans un ensemble complexe de faits amène le chercheur à poser une ou plusieurs lois fondamentales à titre d'hypothèses. De cette loi fondamentale il tire ensuite les conséquences par une démarche logico-déductive et de façon aussi complète que possible » Induction et Déduction en Physique. Albert Einstein Cette constatation le conduit à souligner qu'il n'y a pas de méthode pour inventer une hypothèse. Cette compréhension intuitive » est peut-être le nom qu'il faut donner au génie créateur qui en sciences comme en art est moins de l'ordre des apprentissages que le propre d'esprits supérieurs. Par le talent et la puissance de travail. -Ou alors l'hypothèse est formulée par induction. L'induction est le raisonnement consistant à passer de la constatation d'un certain nombre de faits particuliers semblables à l'énoncé d'une loi générale. Au sens d'universelle Ex Observant qu'un corbeau puis un autre ; puis un autre est noir j'induis que tous les corbeaux sont noirs. Ex Sadi Carnot constate que les machines à feu qu'il observe ont un même caractère essentiel la production du travail s'y trouve toujours accompagnée par le passage de calories d'un corps où la température est plus élevée à un autre où elle est plus basse » Il érige alors cette corrélation en loi il n'est pas possible de transformer la chaleur en travail sans disposer de deux sources de chaleur ayant des températures différentes. Clausius en 1850 généralise le théorème de Carnot et énonce le second principe de la thermodynamique dit d'entropie Dans une enceinte énergétiquement isolée, toutes les différences tendent à s'annuler spontanément. La théorie peut donc reposer sur des principes obtenus par induction, principes permettant de démontrer telles ou telles lois dérivées. On voit le problème que pose ce genre de raisonnement. Qu'est-ce qui garantit la vérité des hypothèses fondant la démonstration ? Des observations réitérées certes, mais en droit, il est impossible d'affirmer qu'il n'existe pas un fait susceptible de falsifier le caractère universel des énoncés. Ce fait, Bachelard l'appelle fait polémique » et il va de soi que l'observation d'un tel fait entraîne nécessairement le remaniement des énoncés théoriques. Qu'en est-il alors de la valeur des propositions qu'on avait démontrées avec les hypothèses précédentes ? Conclusion Quelle que soit la nature des prémisses à partir desquelles on déploie la procédure démonstrative, aucune n'a le caractère infaillible d'une vérité absolue. Il s'ensuit que les conclusions ne sont pas plus infaillibles que les points de départ. La démonstration qui fait la force de l'esprit est aussi ce qui en révèle la faiblesse. Les esprits faibles et paresseux en tireront argument pour se justifier dans leur faiblesse et leur paresse. Les esprits forts et courageux ne trouveront pas dans cette imperfection un alibi pour renoncer à contribuer à l'effort théorique qui fait l'honneur de l'homme. Au contraire, le savant ou le sage y verront le signe que l'homme n'est pas un dieu, qu'il est un homme seulement et que dans les sciences comme ailleurs sa grandeur procède de la conscience de sa finitude. Ils poursuivront donc avec courage l'effort séculaire de l'humanité, les limites de nos constructions intellectuelles les plus majestueuses les incitant seulement à se garder de tout dogmatisme. NB Idée-force Il y a des limites de la démonstration. Les premières propositions nécessaires à toute démonstration ne peuvent pas, en dernière analyse, être démontrées. Aristote admet que si on devait toujours produire de nouvelles prémisses pour démontrer celles qu'on utilise pour démontrer, la démonstration serait impossible. Il est absolument impossible de tout démontrer on irait à l'infini, de telle sorte qu'il n'y aurait pas encore de démonstration »Métaphysique Livre IV §4. Il faut donc admettre des propositions soit intuitivement, soit conventionnellement. La systématisation définitive des systèmes hypothético-déductifs ne peut pas, selon le théorème de Gödel 1931, être achevée. Gödel a, en effet, démontré 1° qu'une arithmétique non contradictoire ne peut constituer un système complet et comporte nécessairement des énoncés indécidables. Il se peut qu'en certains cas, il soit possible de démontrer une chose et son contraire. inconsistance ; 2° qu'il existe des vérités mathématiques impossibles à démontrer à l'intérieur d'un système Théorème d'incomplétude. Le raisonnement démonstratif repose sur le principe de non contradiction. Or dans le Livre IV de la Métaphysique, Aristote établit que ce principe deux propositions contradictoires, à savoir deux propositions dont l'une affirme ce que l'autre nie, ne peuvent être vraies en même temps ne peut pas être démontré, d'une part parce qu'il faudrait une régression à l'infini pour pouvoir tout démontrer, d'autre part parce que l'on ne peut démontrer le principe dont toute démonstration a besoin sans commettre une pétition de principe ». Il s'ensuit que l'impossibilité de tout démontrer n'est pas seulement une impossibilité de fait, tenant aux limites de nos capacités. Plus fondamentalement c'est une impossibilité de droit, liée à la condition par principe indémontrable, de toute démonstration. Ce qui n'empêche pas Aristote, d'une part de souligner que c'est de l'ignorance [...] que de ne pas distinguer ce qui a besoin de démonstration et ce qui n'en a pas besoin » Ibid. ; d'autre part de tenter une démonstration par réfutation » du principe de non contradiction. Il précise bien qu'il ne s'agit pas d'une démonstration au sens propre mais d'un exercice dialectique consistant à établir l'évidence du principe de non contradiction en faisant apparaître le caractère insoutenable de sa négation. En effet lorsqu'on parle, on admet implicitement que son propos a du sens pour soi-même et pour autrui, ce qu'on récuserait si on refusait le principe de non contradiction. Aristote reconduit ici la méthode par laquelle Platon dénonce le relativisme de Protagoras. Si, comme l'affirme Protagoras, la vérité est relative et se confond avec l'opinion, on ne peut éviter de reconnaître la vérité de celui qui soutient qu'elle en est distincte. Cette dernière proposition la vérité est distincte de l'opinion » est impossible à réfuter puisqu'elle est la vérité commune aux deux points de vue. Ainsi en est-il du principe de non contradiction. Il est commun à celui qui l'affirme et à celui qui le nie, car si ce n'était pas le cas, ce dernier se condamnerait au silence. Ce qui est impossible à réfuter peut donc être reconnu comme principe universel. Partager Marqueursargument d'autorité, coeur, déduction, démonstration, dialectique, évidence, induction, interprétation, intuition, nécessité, non contradiction, raison, rhétorique, science, sophistique, syllogisme, universalité
douter est ce renoncer à la vérité